L

Graulhet touche encore sa Bille


 

rugby. Fédérale 2. Grâce à 29 points de son arrière, Romain Bille, Graulhet a dominé Gaillac.

Avec Sébastien Pagès à la man?uvre, Graulhet s'est imposé logiquement dans ce derby tarnais./Photo DDM Emilie Cayre

Avec Sébastien Pagès à la manœuvre, Graulhet s'est imposé logiquement dans ce derby tarnais./Photo DDM Emilie Cayre

Romain Bille, l’arrière du Sporting Graulhétois est décidément un cauchemar pour les Gaillacois. L’an passé, dans son antre de Noël Pélissou, il avait passé au pied les vingt-et-un points qui avaient permis à Graulhet de remporter la première manche du derby tarnais. Cette fois, il a fait encore plus fort puisqu’il a enquillé les vingt-neuf points qui ont fait gonfler le score dans des proportions telles que les hommes de Garrigues et Arru n’ont jamais pu s’en remettre. Six pénalités, deux drops et un essai juste avant la sirène, l’homme providentiel a fait carton plein. Mais si la victoire du Sporting n’a rien d’illogique, le score ne reflète pas forcément la physionomie de la rencontre, les Gaillacois ayant offert une opposition plus consistante que celle de l’an passé.

Pourtant, alors que les entraîneurs de l’UAGR craignaient un nouveau non-match, c’est bien ce qui s’est passé dans les vingt premières minutes. Battus dans les duels et indisciplinés au possible, ils écopaient d’une pénalité toutes les trois minutes au point de se retrouver avec un 12-0 dans la vue. Ils n’avaient qu’un minimum de ballons, malgré l’indigence graulhétoise en touche, symbolisée par les cinq ballons perdus sur les lancers des locaux.

La bonne entame de Graulhet

Et puis les Gaillacois sont progressivement entrés dans le match en mettant un peu plus d’agressivité et en insistant sur des mauls qui ont mis les Graulhétois sur le reculoir. Le rapport de forces s’est inversé, à ceci près que Calmont, le buteur visiteur, n’a décidément pas la réussite de son adversaire. C’est ainsi qu’il a laissé passer les neuf points qui auraient permis aux siens de revenir à hauteur de Graulhet à la pause (12-3).

Le sursaut gaillacois

Faute de réussir à concrétiser au pied, Gaillac y est parvenu grâce à son alignement alors que le Sporting était en infériorité numérique (13 contre 14). Une pénaltouche dans les 22 mètres, les pognes de Julien Régnier à la réception et le maul s’enclenche pour porter St-Cyr derrière l’en-but (44e). De la belle ouvrage. L’inquiétude se faisait jour dans les travées bien garnies de Noël Pélissou. Mais Romain Bille est entré en action, tel le sauveur. Deux drops imparables (61e et 70e) et deux pénalités (48e et 58e) ont renvoyé les Gaillacois à leurs chères études. Une réussite insolente dont les partenaires de Julien Régnier ne se relèveront pas. Et après une belle action enclenchée par Mandagaran et De Chasteignier, avortée à cinq mètres de la ligne, la défense gaillacoise a fini par craquer juste avant la sirène sur un ballon méchamment cafouillé. Et Romain Bille, qui passait par là, n’a eu qu’à aplatir. Au final, Graulhet a réglé momentanément la question de la suprématie tarnaise, mais il est encore trop tôt pour savoir si elle peut s’étendre au-delà des frontières départementales. Quant aux Gaillacois, ils ont quinze jours pour se remettre et récupérer peut-être quelques blessés. Et puis, ils ne retrouveront pas le dénommé Bille tous les week-ends en travers de leur route.

Graulhet 29 - Gaillac 11

MT : 12-3; Arbitre : M. Vals (Pays Catalan), 2000 spectateurs

Vainqueurs : 1 E Bille (77), 2 D (61, 70), 6 P Bille (8, 11, 14, 18, 48, 58)

Vaincus : 1 E St Cyr (44), 2 P Calmont (21, 55)

GRAULHET : Bille; Codjia, J. Montbroussous (Mandagaran, 12), A. Montbroussous, De Chasteignier (Poujade, 79); (0) Sarcia, (m) Pages (Poujade, 65, Pages 79); Montels, Hedreville, Teyssier (Anglade, 63); Moulin (0. Regnier, 45), Pauthe; Kasdorf, Goulignac (Delbecq, 65), Gouveia

Cartons jaunes : Kasdorf (38, antijeu), De Chasteignier (40, bagarre)

Carton blanc : Pages (53, antijeu)

GAILLAC : Calmont (Orsi, 55); Wagner, Lalliard, Denat, Rouffiac (Leullier, 48); (0) Marin, (m) C. Vaissière (Garric, 48); Cransac (Squassina, 64), N. Clergue, Regnier (cap) (M. Vaissière, 74); Abrial, Genere; F. Gisquet (N. Clergue, 43), St Cyr (Vello, 49, St Cur, 56)), O. Gisquet.

Carton blanc : St Cyr (28e, antijeu)

Carton jaune : Wagner (40, bagarre);


«On n'a pas assez alterné»

Une fois de plus, Romain Bille s’est avéré le bourreau des Gaillacois, enquillant de partout, y compris deux drops comme à la parade. Le dernier essai, entaché semble-t-il d’un énorme en-avant était vivement contesté, et tous déploraient le chômage technique auquel ont été réduits les trois-quarts, d’autant plus frustrés que la touche avait été prolifique.

Philippe Garrigues, coentraîneur de Gaillac : «Graulhet s’est montré hyper réaliste, se nourrissant de nos fautes, surtout à l’entame, 12-0 en 15’ c’était déjà réglé. Ceci dit, au niveau du jeu on aurait dû alterner davantage mais dans ces derbys, on sait que le jeu se resserre et que les fautes pleuvent.»

Dany Delmas : «La différence s’est faite uniquement au pied car en toute objectivité, les deux équipes se sont neutralisées, l’écart est injustifié.»

Julien Régnier, capitaine de l’UAGR : «Certes le résultat nous est défavorable, mais je suis fier de mon équipe et certain que notre investissement finira par payer. Cependant il faudra commettre moins de fautes.»

Ludo Marin : «On n’a pas été capable de faire deux temps de jeu, et il n’y a eu que deux ou trois mêlées propres.»

Yoan St-Cyr : «À cause de nos excès et de notre générosité, on leur donne trop de points. Nous devrons travailler notre mêlée, par moments c’était très désordonné, ça ne peut pas durer.

John Denat : «Que voulez-vous faire sans ballons propres ? Croyez-nous, on ne s’est pas amusé cet après-midi, pas de ballon à négocier, j’aurais pu jouer 3 heures comme ça !»

Alex Calmont : «C’était un jour sans : la deuxième pénalité a été sortie par un coup de vent et côté offensif, aucun ballon ; on a regardé les pick and go, comme vous !»



Fédérale 2. «On connaît très bien Gaillac»

 

Benoît Bellot et et Renaud Gély n'ont pas eu besoin de passer trop de temps à la vidéo, ils connaissent les forces et les faiblesses de Gaillac./

Benoît Bellot et et Renaud Gély n'ont pas eu besoin de passer trop de temps à la vidéo, ils connaissent les forces et les faiblesses de Gaillac./

Le plein en deux matchs (deux victoires, 10 points), le contenu vous satisfait-il?

Dans l’état d’esprit oui, dans la finition non. On tente beaucoup, on se crée des occasions, sans les finir, on est brouillon. Mais en seconde mi-temps, on sait mettre la main sur le ballon, multiplier les temps de jeu et faire plier définitivement l’adversaire. À Naffaroa, on a franchi un cap en terme de maîtrise sur la seconde mi-temps. Si rien n’est parfait, reste que nous avons marqué six essais en deux rencontres sans en encaisser un seul. Et on s’aperçoit que les remplaçants ne lâchent rien eux non-plus.

Saverdun et Nafarroa, les deux promus, sont les deux équipes les plus faibles ?

Sûrement, avec peut-être Arramits. Mais l’an dernier, face aux promus, nous nous étions plantés. Ce n’est pas sûr que les autres équipes aillent faire pareil chez les Basques. Mis à part Marmande, Fleurance et surtout Gaillac, nous ne connaissons pas trop les autres équipes.

Une demi-douzaine de blessés. Une saine concurrence à leur retour ?

Il faudra diriger une émulation. Ce qui n’était pas forcément le cas les saisons précédentes. Mais gérer une demi-douzaine d’absences, et non des moindres, n’est pas l’idéal en début de saison.

Gaillac, enfin un vrai test ?

On va aborder le derby sans se mettre trop de pression supplémentaire et avec des certitudes dans le secteur de la défense et de la conquête. Nous avons emmagasiné de la confiance lors des deux premiers matchs comme au fil des trois matchs amicaux intéressants en terme de jeu. À nous de nous en servir.

Un match retour passionné la saison dernière. Encore dans les têtes ?

Un match passionnant et passionné, les deux équipes jouaient pour la qualification. En fait, deux rencontres serrées l’an dernier avec zéro essai et peu d’occasions. Cette fois, tout dépendra de la discipline, de la maîtrise, mais aussi et surtout de la météo.

Le match idéal, c’est quel scénario ?

Prendre le score et le garder. Les joueurs nous ont demandé de changer nos habitudes, de se focaliser en priorité sur notre jeu et non pas étudier celui de l’adversaire, comme nous avions tendance à le faire auparavant. Le groupe gaillacois a peu changé à l’intersaison, aussi, on connaît par cœur ses points forts et ses points faibles.


Jérôme Arru : «Se lâcher»

Vous connaissez bien le SCG…

Et pour cause, j’ai entraîné les Reichel quatre ans comme Philippe Garrigues (coach des lignes arrière), qui a aussi entraîné la B.

Subissez-vous la pression extérieure ?

Pas trop, nous nous efforçons de tirer les leçons de l’an passé et évitons les contacts extérieurs, même si bien sûr nous appréhendons cette rencontre, compte tenu de la valeur de l’adversaire.

Justement, il a fait un début de saison en trombe…

Normal, vu l’amalgame parfait qu’ils ont réalisé avec un judicieux recrutement, des hommes de valeur et d’expérience comme Hèdreville et Maréchal.

Allez-vous pâtir de nombreuses absences ?

Oui, Julien Grégoire, Poplawski, Guille, Diarra, Gausseran peut-être Squassina (blessés), Anthony Clergue (suspendu) et d’autres encore, pas facile de surmonter de tels handicaps.

Comment allez-vous aborder ce derby ?

En nous lâchant, pas question de l’aborder aussi timorés que l’an passé et de subir autant, surtout que Graulhet est en pleine confiance, le danger viendra de partout, nous devrons être solidaires en défense.


Le chiffre : 21

Pour Romain Bille> Au pied. L’an passé, Graulhet avait dominé Gaillac 21-13 à Noël-Pélissou. Tous les points avaient été inscrits par l’arrière Romain Bille au pied. C’est dire que les Gaillacois sont prévenus. L’indiscipline sera facturée au prix fort par l’artilleur graulhétois...



Les filles de L'Entente Graulhet Lavaur en opération séduction


Le sourire des filles avant le sérieux des garçons ce dimanche. /Photo DDM

Le sourire des filles avant le sérieux des garçons ce dimanche. /Photo DDM

Ce dimanche, entre le match de l’équipe réserve et celui de l’équipe une, les spectateurs pourront voir à l’œuvre pour la première fois, les cadettes de l’entente Graulhet-Lavaur, dont la section a été créée cet été. L’occasion de voir vingt-cinq débutantes de 15 à 18 ans, sur le pré et peut-être de voir les prémices d’un rapprochement au niveau des jeunes, les deux clubs ayant apparemment du mal à trouver les effectifs cette saison.

Le groupe est composé de deux tiers de Graulhétoises et un tiers de Vauréennes, qui s’entraînent depuis le début du mois en alternance sur les terrains des deux villes. Les éducateurs de Graulhet sont Juliane Durand, Jérémy Raynaud, Romain Vicente. À Lavaur, Céline Soltane, Patrice Ségala. Des intervenants sont venus donner de précieux conseils : Adrien Gasc, Léo Durand et Romain Bille qui est passé ce samedi à la Jonquière, initier ces jeunes filles au jeu au pied. «Nous espérons encore licencier d’autres filles, celles qui sont là manifestent tellement d’enthousiasme, qu’elles arrivent à convaincre leurs copines de les rejoindre, de venir s’essayer au rugby. Mais déjà, le chiffre de licenciées est bien au-dessus de celui que nous envisagions et les filles apprennent vite», assure Juliane Durand.

Ce dimanche, après leur petit match, elles seront autour du terrain du derby pour assurer le rôle sympathique de ramasseurs de balles. Début du championnat cadettes Petit Sud à 7, mi octobre.


Graulhet : recrutement haut de gamme

>

 

 

Le groupe seniors et l'encadrement version 2013-2014. /DDM, GD.

Le groupe seniors et l'encadrement version 2013-2014. /DDM, GD.

Le Sporting a réussi un recrutement haut de gamme. Peut-être l’un des plus brillants, sur le papier au moins. Maréchal, Pagès, Hédreville, Vatton, des joueurs qui ont connu le haut niveau. «Qualitativement, ce recrutement, associé au fait que nous n’avons perdu que Vidal et Khattou en préservant le groupe, nous conduit à avoir espoir d’une qualification, et d’un parcours dans lequel le Sporting ne sera pas amené à faire de la figuration» envisage le président David Gau qui assure qu’il n’a ni augmenté, ni grévé le budget de son club pour renouer avec l’ambition. «Tous les postes sont doublés. Cette situation nous apporte la richesse et l’expérience qu’on n’a pas eue la saison dernière par exemple. Et autant que les recrues, nous allons compter sur les jeunes, comme Barthélémy, Delbeck ou Farré qui sont déjà candidats à leurs postes». Le gros handicap de ce début de saison reste l’importance du nombre des blessés. Ils ont déjà une douzaine à être forfaits pour l’ouverture. Mais, le staff annonce 55 seniors et 28 juniors Belascains, ce qui devrait suffire aux trois équipes.

Deux matchs amicaux gagnés, un perdu. Mais plus que les résultats, c’est le comportement du groupe qui satisfait l’ancien seconde ligne. «Le stage a été révélateur. Nous le voulions sorti du contexte rugby. L’encadrement avait basé les exercices sur l’entraide et le soutien. Il a été parfait dans le sens que les gars, peu ménagés, souvent dans le dur durant deux jours, ont participé sans rechigner à une expérience à même de resserrer le groupe». Dimanche, point de pont de singe ni de radeau à construire, le championnat débute avec la venue de Saverdun, l’un des promus de Fédérale 2. L’an dernier, contre un autre promu, Quillan, le Sporting avait raté son entame, et traîné son boulet toute la saison. Cette fois, avertis, les graulhétois veulent réussir autant leur début d’exercice, que toute leur saison.


Graulhet. Les échos du rugby

 
Les militaires de Balma ont encadré le stade de l'équipe 1 à Penne, en bordure d'Aveyron.

Les militaires de Balma ont encadré le stade de l'équipe 1 à Penne, en bordure d'Aveyron.

Abonnements. Les cartes d’abonnements pour la saison de rugby qui débute sont en vente au siège du SCG, square Foche ou chez Daniel Sannou, Maison de la Presse place Mercadial.

Les tarifs sont identiques à ceux de la saison dernière: 80 € la carte, 120 € pour un couple.

Amical. Dernier match amical avant le début du championnat et la réception de Saverdun ce dimanche. Le Sporting a perdu à Tournefeuille, 15 à 14 au terme d’un match bien débuté mais fini en déjouant.

Blessés. Deux joueurs ne commenceront pas le championnat. Buéno blessé à l’épaule et Dumont victime d’une pubalgie feront défaut pour Saverdun.

Parrain. Fabien Pelous le recordman français des sélections, formé à Saverdun et qui s’est révélé à Graulhet sera présent pour l’ouverture du championnat, invité d’honneur.

Stages. Après le stage «commando» de l’équipe 1 à Penne, les juniors Bélascain ont fait leur stage de cohésion à Cap Découverte le week-end dernier.


 
 



Créer un site
Créer un site